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Je
me souviens encore du temps ou rien ne me préoccupait.Juillet2004. Mon
frère me mettait en garde sur la réputation de fumeur du lycée ou
j'allais rentrer.Il me disait de ne jamais fumer, de ne jamais me
laisser entrainer, de ne pas parler à des gens bizarres etc.. Ce qui
est navrant c'est qu'à la fin de mes années lycée, je pense que je
faisait plutôt parti des gens bizarres comme il disait.
J'ai
commencé a fumer, bien évidement.Une petite clope par ci, une petite
clope par là, rien d'inquiétant à la base, je faisait des trucs qu'on
m'avait interdit, et j'aimais ça.J'en était parfois malade, mais je
m'en foutais, j'arrivais à fumer comme on me l'avais apprit.
Mais
c'est surtout vers le milieu d'année que j'ai commencé.On arrête les
joins alors on se dit qu'il nous faut autre chose.Et va y que je
m'achète le premier paquet.Vous savez, celui que vous n'osez pas trop
aller acheter.Depuis, je fume, comme tout mon entourage.On s'entraine
les uns les autres sans regret, sans une pointe de culpabilité "ah ça y
est toi tu t'es enfin mis à fumer".
On est tous un peu dépendant de quelque chose, mais on aurait pu choisir autre chose.
La
clope nous bouffe, la clope nous tue à petit feu ,parait-il.Mais on se
dit que non, ça ne peut pas nous arriver à nous, que ces choses là ne
nous touchent jamais.Mon grand père est mort d'un cancer. On ferait tout pour cette clope, on essayera de l'avoir par tout les moyens, de tirer par ci par là.
On
est peut-être pas encore malades, mais on installe notre maladie, mais
le pire c'est qu'on en est conscient mais qu'on ne peut pas arrêter.On
commence par 5clopes par jour, puis 10 ,20, pour arriver à un paquet
par soirée.On se dit alors qu'il faut jouer économie, surtout que tout
augmente avec le temps, alors on fume des roulées, sans filtre bien
sur, histoire de mourir avant tout le monde, ce ne serait pas juste
d'avoir les clopes moins cher et de vivre plus longtemps.Puis on à mal
au coeur quand 5personnes nous demandent une roulée dans la
journée.Puis on se dit qu'il faut diminuer.Non pas pour arrêter par la
suite, non, ce serait trop facile de dire ça, comme si tout le monde
essayait pour ça.Non pour les économies.
Oui, les économies.